Les dés sont jetés, le premier concours de nouvelle inter-INSA est clos. Nous attendons tous fébrilement les résultats. D'après les quelques nouvelles que j'ai pu lire, la concurrence va être rude. On croise dans ces univers des éléments communs, comme de séduisantes serveuses ou une filière Astronomie. Comme quoi l'atelier nous a influencé, quelque part, pour que nos récit se croisent ainsi. En tout cas bonne chance à tous, et surtout continuez à raconter des histoires !
Mon binôme Edouard
attendait depuis longtemps de faire ce TP. Une cuve sous pression,
remplie de produits toxiques. Des indicateurs de sécurité
clignotant dans tous les sens. Ca faisait des semaines qu'il me
bassinait avec, et il jacassait encore en remplissant la cuve et
activant la pompe.
Mais il n'avait pas vu le
témoin de fermeture de la cuve, pas entièrement
enclenché. Retentit alors dans la salle de TP un sifflement
insoutenable d'autocuiseur sur le point d'exploser. A cet instant,
pendant cette fraction de seconde, s'illumina dans son regard apeuré
l'étincelle de la conscience, pleine et entière, de la
situation.
Il voyait devant lui, la
pointe du baromètre dansant follement dans le rouge.
Il sentait par tous les
pores de sa peau la moiteur de la terreur, et des vapeurs assassines
qui s'échappait de la cuve.
Il la sentait sous ses
doigts, cette cuve vibrante sous la pression mortelle, cette cuve aux
anses glissantes qu'il ne fallait surtout pas lâcher.
Il vit ma main qui
tremblait.
Lentement,
précautionneusement, je m'approchai de lui, m'approchai du
tableau de commande de la machine. J'appuyai fermement sur le bouton
d'ouverture de la cuve. Un cri, de la fumée, puis le silence,
enfin. Edouard était vraiment un partenaire de travail trop
bruyant.
Ce type m’impressionnait. Quand il disait quelque chose, on avait envie d’y croire, même si c’était un énorme mensonge. Depuis peu, c’est sa soi-disant invulnérabilité qu’il aimait claironner.
- Si, si, je vous assure, maintenant je le sais, je suis immortel.
Nous étions dans la file d’attente du self et il répétait son histoire pour la quinzième fois aujourd’hui, centième fois cette semaine.
- Il m’est arrivé un truc extraordinaire qui confirme ce que je dis ! - Quoi donc ? demanda Sophie, amusée par l’engouement de Patrick pour ses propres élucubrations.
Et ça y était, il repartait dans ses explications. Voilà une situation énervante qui vous est peut-être déjà arrivé : Un ami avec qui vous passez la plupart de votre temps vous raconte une anecdote amusante puis durant la journée, à chaque nouvelle personne que vous croisez, la raconte à nouveau en votre présence, encore et encore. Je connaissais son histoire d’immortalité par cœur à force de l’entendre la raconter. Sophie et les autres par contre, souriants, l’entendaient pour la première fois et incitaient Patrick à continuer.
- … et je me suis dis que si je n’étais pas mort dans de telles circonstances, c’est que j’étais forcément immortel.
Eclats de rire, renchérissements inutiles, blagues sur le sujet. A coté je me taisais. Arrivés à table, tout le monde faisait semblant de tuer Patrick à coup de fourchette et de couteau à bout rond pour tester la véracité de ses dires, le tout dans l’hilarité générale. L’irritation me gagna tout au long de l’après-midi et je fus ravi de me retrouver sans Patrick, dans ma voiture, à la fin des cours. Après tout, s’il était immortel, s’était son problème. Tranquillement, je mis le contact et sortis du parking. J’accélérais pour quitter le campus, quand soudain une silhouette traversa devant moi. Je levai mon pied pour freiner et reconnus Patrick. Une pensée simple et claire me traversa l’esprit : « Bah, même si je le renverse ce n’est pas grave, il est immortel ». Immédiatement, je me suis repris : « Mais qu’est-ce que tu racontes ? C’est absurde. ». Le problème c’est qu’entre ces deux pensées, j’ai retenu mon pied d’appuyer sur le frein, par réflexe. En fait, Patrick n’était pas immortel.
La nouvelle est un texte court (60 pages maximum) qui fonctionne souvent avec une montée de suspens jusqu'au moment de paroxysme puis un effet de surprise pour terminer. Il peut aussi s'agir d'une "nouvelle instant" qui parle du moment qui changera tout dans la vie du personnage.
Pour travailler le domaine du polar, nous avons fait un exercice qui consistait à choisir une phrase commençant par "Je l'ai tué parce que..." et de l'utiliser comme chute dans une nouvelle.
Qui
aurait pu penser que Jacques Dubois deviendrait un jour célèbre ? Quoi de choquant par le fait qu’un jeune enfant de 20 ans, se
promène près de la porte de Versailles par un
beau dimanche après-midi, tenant son père d’une
main et de l’autre sa poupée gonflable bouffie par
l’hélium ? Vingt
ans plus tard, on retrouve le même Jacques dans les rues d’une
lointaine banlieue, mais seul cette fois et enclin à une
occupation fort énigmatique. La chaussée deviendra son
terrain favori. Mais pour combien de temps encore? Indéniablement
ce type de personnage dérange…
Ancien
chanteur de rock converti à l’écriture, Briag a
su transposer l’âme de sa musique à un style qui lui est propre. Il distille ici une narration
simple, sans artifice, mais toujours rythmée par un constant
souci de légèreté, d’humour décalé et de poésie rebelle.
Hambouki, fils de Féhimboa, est né au village de la source Kano, dans les plaines du Sud. Hambouki l’ancien étant mort peu de temps après sa naissance, le jeune homme commença son éducation avec Kimofé. Celui-ci était potier et tenta d’inculquer ce métier à Hambouki, mais sans grand succès. Kimofé était un peu brutal mais pas imbécile. Voyant l’admiration du garçon pour les chasseurs, ainsi que son extraordinaire sang-froid devant le danger, il s’était un jour dit que le métier de potier ne lui conviendrait pas. Hambouki fut alors confié aux jumeaux Mofébou et Moféham, deux jeunes chasseurs de lions.
Hambouki, l’un des plus importants personnages de la désormais célèbre trilogie « Wilgum et Ovald », est au centre de ce roman biographique. On le sait à la fois doté d’un sens tactique hors pair, paternel et de carrure imposante, mais qui est-il vraiment ? Ce livre répond à nombre de questions sur un personnage unique dont le passé se révèle surprenant. L’écriture incomparable de l’auteur et la magie de la savane et ses coutumes ancestrales vous entraînera dans une partie des Terres Explorées que vous ne pouviez qu’entrevoir. Chamans, dangereux fauves, elfes des baobabs et bien d’autres créatures et personnages étranges croiseront le chemin du héros noir. Pour tous les inconditionnels de l’œuvre de fantasy épique dont il est issu, cet ouvrage est un indispensable.
Nom : Aucun, dans son village les
habitants sont baptisés uniquement avec un prénom donné en fonction des
syllabes sacrées dans cet ordre (pour les hommes) : « mo, bou, ham,
bak, nir, ki, fé ». Par exemple, le garçon qui est né juste avant Hambouki
s’est appelé Hambounir, et celui juste après Hamboufé. Au bout de 210 naissances,
les mêmes prénoms reviennent. Il peut donc exister un vieux et un jeune
pour chaque prénom, le plus ancien étant automatiquement chargé de veiller sur
le plus jeune tout au long de sa vie. Même système pour les femmes mais avec des
syllabes différentes : « ma, boa, him, li, nal, ki, fé ».
Adresse : Village de
la source Kano, plaines du sud.
Date de naissance : Inconnue
Age : 32 ans
Description (poids, taille, vêtements,…) : Très musclé,
noir, 2m07, pantalon de chanvre, torse nu puis avec une chemise en lin et
protection en cuir
Ce qu’il aime faire / pas faire : Aime passer
des soirées autour du feu avec sa tribu à danser et chanter Aime se
battre pour des choses qui en valent la peine Aime
réfléchir à des problèmes pratiques, très terre-à-terre (comment piéger cette
animal, comment amener l’eau jusqu’au village, comment affronter ces trois
soldats cuirassé à main nues,…), même avec peu de moyens à sa portée. Aime manger
le produit de sa chasse Aime boire
de la sève d’arbre sacré fermentée Aime
s’allonger dans la savane et écouter ses bruits de jour comme de nuit Adore les
enfants N’aime pas
tuer pour le plaisir N’aime pas
les gens des terres du nord, qui se croient toujours tout permis N’aime pas
quand on le prend de haut
Tics et manies : Porte
toujours un couteau sur lui, qu’il cache à sa ceinture sous sa chemise et qu’il
touche parfois à travers le tissu dans un geste inconscient.
Légume/animal/objet : Un lion Un baobab Un bouclier
tranchant
Métier/occupation : Chasseur Educateur
Rapport avec les autres : Fiable,
digne de confiance Capable de
rire même avec des gens qu’il connaît peu Attentif à
chacun Très
paternelle
Un évènement de son passé : Capturé par
un esclavagiste des terres du nord et mis en vente sur un marché du Mil. S’est
échappé dans des circonstances mystérieuses.
Un secret : Est un
tacticien de bataille surdoué, capable de faire gagner une petite armée contre
une grosse. Ce trait se reflète dans ses talents de chasseur et son naturel
réfléchi. Pourtant, lui-même n’en a pas encore pleinement conscience et le
découvrira lors d'une aventure qui est encore en gestation à ce jour...
Trois questions choisies parmi la multitude et une réponse : Comment sait-on qu'il est brillant tacticien ? A-t-il déjà dirigé des batailles ? Comment a-t-il échappé à l'esclavagiste ? Comment marche les relations homme/femme dans sa tribu ?
Les hommes
et les femmes n’ont aucun lien durable comme le mariage ou le concubinage. Une
fois par mois, une grande fête est organisée, la « fête de la vie »
et c’est souvent à cette occasion que les enfants sont conçus, car cela leur
portera chance toute la vie. Pour la tribu, c’est la femme porteuse qui influe sur
le caractère et l’apparence futur de l’enfant, l’homme n’est qu’un
« déclencheur », donc aucune raison de s’attacher à l’enfant conçu.
L’éducation
se fait par la mère et par un père tout désigné, celui qui porte le même nom
que l’enfant. Si celui-ci est mort ou disparu et que l’enfant n’est pas
considéré comme adulte, c’est l’adulte ayant le nom le plus proche et n’ayant
lui-même pas encore d’enfant à son nom (ou bien si celui-ci est mort ou
disparu) qui s’occupera de son éducation.
Le passage
à l’âge adulte permet d’être autorisé à procréer, à chasser, à participer
activement à la vie du village, à éduquer les jeunes et à ne plus dépendre de
ses parents. Quand un enfant se sent prêt à passer au stade d’adulte, il le
déclare, et au levé du soleil du jour de la cérémonie du mois, il part seul
dans la savane. La décision appartient à l’enfant uniquement, aucun adulte ne
peut la contester. Il doit vivre une journée seul hors du village et revenir
avec de la nourriture, lorsque le soleil a touché l’horizon. Le type et la
quantité de nourriture qu’il rapportera détermineront sa place au sein du
village, bien que celle-ci puisse facilement changer au bout de quelques
années. Durant la fête du soir même, il consommera ce qu’il a rapporté au cours
d’une brève cérémonie et sera considéré comme adulte.